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Les Fusillés de Malines(Kobo/電子書)

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商品詳情
作者:
ISBN:
1230004170884
出版社:
出版日期:
2020/09/03
  • 內文簡介

  • Je ne me rappelle pas vacarme comparable à celui de cette nuit. On n’entendait, à trois ou quatre lieues à la ronde, que le son des cloches, des tambours et des cornes, les hurlements des chiens et des hommes, et les coups de fusil.

    (Lettre écrite de Waelhem (Malines), le 21 octobre 1798.)

    Après avoir fait subir aux Belges, annexés sous prétexte d’affranchissement, le pillage de leurs biens, l’abolition de leurs coutumes, le mépris du sentiment national, des attentats réitérés à la liberté de conscience ; après la proscription politique, la persécution religieuse, la récompense des traîtres, l’investiture des renégats, l’apostasie imposée aux prêtres, la félonie érigée en civisme, l’anarchie substituée à la légalité et l’arbitraire à la justice, les Jacobins venaient de sommer leur œuvre de régénération par une mesure plus impopulaire et plus odieuse encore que les énormités qui l’avaient précédée.

    En vertu de la loi sur la conscription, tout Belge âgé de vingt à vingt-cinq ans devenait le soldat, le défenseur armé, le mercenaire de l’oppression. On l’arrachait à ses foyers, et on l’envoyait combattre ceux-là mêmes auxquels il aurait voulu s’allier pour secouer de conserve un régime à côté duquel la tyrannie de l’Espagne aurait paru bénigne et paternelle.

    Promulguée le 5 septembre 1798, cette loi avait été suivie, le 23 du même mois, du décret de mobilisation d’un corps de 200 000 hommes comprenant les conscrits de la première classe, c’est-à-dire les jeunes gens de vingt à vingt et un ans.

    Contrairement à ce qui s’était produit pour d’autres édits, cette fois loi et décret affichés le 5 octobre, en français et en flamand, soulevaient non seulement une réprobation platonique, mais rencontraient une résistance inattendue dans tous les rangs de la population.

    Nul ne se faisait inscrire sur les rôles. Inquiétés par les recruteurs, les fils de famille passèrent en Angleterre, les pauvres diables fuirent aux halliers. De véritables campements de bagaudes se formaient dans la Campine et le Pays de Waes. D’abord les conscrits se contentèrent de refuser le service et de dépister leurs traqueurs ; c’étaient des réfractaires et pas encore des insurgés. Lorsque les rabatteurs s’éloignaient, les fugitifs, avertis par leurs parents, quittaient leurs cachettes, regagnaient leurs toits et reprenaient leur métier, quitte à disparaître à la première alerte.

    Aucune rencontre n’avait encore eu lieu entre paysans et limiers Jacobins. Mais on prévoyait que cette partie de cache-cache ne durerait pas, et que la collision était prochaine. Ces feintes et ces refuites, cette fastidieuse randonnée, ces défis réciproques ne pouvaient guère se prolonger. Le malaise, la tension augmentait de part et d’autre. La température morale s’alourdissait.

    C’est sous la suggestion de cette atmosphère orageuse que se trouvaient, dans la soirée du samedi 20 octobre 1798, ou, comme on était tenu de s’exprimer alors, le 29 vendémiaire de l’an VIIe de la République, quatre villageois de Bonheyden, localité des environs de Malines.

    Attablés plus tard que de coutume, sur tout en ces temps de troubles, cloués sur leurs escabeaux, ils ruminaient sans cesse les mêmes crispantes conjectures, proféraient de loin en loin, entre deux soupirs, une parole de menace ou de désolation, et telle était leur préoccupation, qu’ils laissaient s’éteindre leurs pipes et boudaient la bière houblonneuse.

    Une commune angoisse, un grave pressentiment qu’ils craignaient de se communiquer par la parole, leur tournait le sang et leur étreignait la gorge. Il est de ces espérances tellement ardentes, qu’on n’ose les exprimer, peur de les effaroucher et d’en ajourner la réalisation. Dans ces dispositions on se comprend à mots couverts, tacitement, et les silences sont plus éloquents que les discours.

    Ces paysans, tous quatre dans la fleur de l’âge, l’aîné n’ayant que trente-trois ans, étaient Michel ou Chiel Van Rompaeye, surnommé, par une intelligente abréviation, den Romp ou le Torse, et qui, poitraillé, reinté comme un étalon, portait admirablement ce sobriquet ; Henri ou Rik Schalenberg, dit, avec non moins d’à propos, den Schalk, ce qui signifie l’espiègle ; un autre Henri Heratens, appelé den Witte, le Blanc, à cause de sa toison couleur filasse, enfin Guillaume Tuytgen, à qui sa tignasse noire, sa caboche tomenteuse comme la robe d’une taupe, valait ce nom de guerre, Willem de Mol ou Guillot la Taupe.

    Quatre robustes garçons, quatre excellents garçons aussi ; les meilleurs sujets de la paroisse, compagnons éprouvés, honnêtes chrétiens de Campine, s’opiniâtrant dans leur rage et dans leur foi.

    Le Torse était valet de meunier, l’Espiègle travaillait chez le maréchal-ferrant, le Blanc, simple ouvrier agricole, battait en grange, semait, labourait ou moissonnait, suivant la saison, et Willem la Taupe, fils de notable, principal clerc de la paroisse, aidait son père dans la direction de leur terme.

    Ils prolongeaient leur critique veillée, quoique neuf heures eussent sonné depuis longtemps à l’horloge de chêne. Par égard pour de bons clients et d’intimes coreligionnaires, le baes ne les engageait pas à se retirer. Énervé lui-même, par les influences ambiantes et les occultes présages, il ne tenait pas en place, bâillait ostensiblement, toussait avec éclat, mouchait à tout bout de champ la chandelle. Il venait de clore les volets et de tirer les verrous, lorsque des pas s’arrêtèrent sur le seuil, au dehors, et qu’on frappa violemment à la porte. Nos quatre songeurs sursautèrent et se redressèrent sur leurs pieds. Les avait-on dénoncés ? Les patrouilles républicaines s’aventuraient rarement dans ces écarts encore mieux défendus par leur aridité que par leur esprit incompatible. Le baes souffla le lumignon. En s’effaçant contre le mur, dans l’angle de la porte, les gars retenaient leur haleine et serraient leur rondin de frêne, résolus à assommer tout visiteur malintentionné.

    Mais ils se remirent bien vite de leur émoi. Une voix connue leur cria par le trou de la serrure :

    — Ouvrez, ouvrez garçons ! Pour l’amour du ciel ! C’est moi Tiest Vervloet d’Elewyt ! Grandes nouvelles !… Bonnes nouvelles !

    Ils s’empressèrent de débâcler le vantail, et le baes ayant battu le briquet et rallumé la chandelle, ils se trouvèrent en présence du nouveau venu.

    Un dégourdi brunet, ce Tistiet Vervloet, singulièrement affectif, avec sa mine luronne et florissante, ses joues saines et fournies, sa large bouche aux commissures relevées par un pli gouailleur et câlin, de beaux yeux marrons pétillant de hardiesse ou subitement radoucis et songeurs ; le nez droit aux narines évasées, le menton carré, la chevelure broussailleuse et désordonnée, dont les mèches frisaient jusqu’au bas du front bien modelé et masquaient de menues oreilles de jeune faune. De stature moyenne, bien découplé, les membres agiles et robustes, il portait presque avec élégance des guenilles sentant bon la feuillée, le foin, la sève et la grume. L’encolure et les bras nus se dégageaient d’une sorte de sac en toile grossière, lui tenant lieu de chemise et de blaude et dont il ramenait les pans dans une culotte élimée qui lui venait à peine jusqu’aux mollets. Il allait pieds déchaux, en toute saison. Orphelin, livré à lui-même dès le berceau, ivre de plein air, on ne lui connaissait de métiers plus lucratifs que ceux de taupier et d’oiseleur. Les cultivateurs lui payaient un liard par bête puante crevée sur leur champ. Avant l’occupation française, les dimanches il se rendait à Malines. Un rameau feuillu à la main, sifflotant une chanson pour entretenir le gazouillis de ses petits captifs, assis devant le portail de Saint-Rombaut, il guettait la sortie des patriciennes passant, au bras des marguilliers ventrus, emmitouflées dans leurs failles de moire. Avec des paroles engageantes, mais non serviles, il faisait valoir ses pinsons et ses chardonnerets.

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