作者: | |
ISBN: | 1230003322727 |
出版社: | |
出版日期: | 2019/07/15 |
內文簡介
— Ainsi, Raymonde, petit père ne t’a rien laissé pressentir de ce qu’il a promis de faire ?
— Je t’assure, mignonne, que je n’en ai pas la moindre idée. Quand il est sorti ce matin, il m’a dit seulement de commencer nos préparatifs de départ, en me recommandant de ne rien négliger pour que nous fussions prêts à quitter Paris lundi ou mardi au plus tard. Cette bonne nouvelle m’a tellement réjouie, que la pensée ne m’est pas même venue de lui demander où il se proposait de nous faire passer nos vacances.
Mais prends patience, chérie, il est cinq heures et tu sais que petit père a prévenu qu’il rentrerait exactement à six heures pour le dîner. Nous l’interrogerons dès son retour, et nous saurons bien vite dans quel pays nous allons faire notre résidence pendant ces trois mois…
Marcelle fit une petite moue d’impatience et se dirigea vers la fenêtre de l’appartement, d’où elle allait guetter le retour de son père. Raymonde, assise devant le Pleyel où tout à l’heure elle laissait ses doigts errer au hasard de l’inspiration, feuilletait distraitement les pages d’un recueil de romances. Les questions de l’enfant venaient de lui rappeler brusquement ce départ, décidé à l’improviste le matin même.
D’ordinaire, M. Dubreuil ne quittait Paris qu’à la dernière extrémité, aux derniers jours de juillet : et voici que cette année, à la mi-mai, il parlait des préparatifs des vacances. Quel mystère pouvait cacher cette dérogation aux habitudes si régulières de son père ? Peut-être la santé de Marcelle inspirait de nouvelles inquiétudes au docteur… Mais oui, il avait pris un air si mystérieux tout à coup, pour entretenir M. Dubreuil lors de sa dernière visite.
Pauvre petite !… Et Raymonde, laissant sa pensée retourner bien loin dans le passé, songeait, tandis qu’une larme roulait furtive sous sa paupière.
M. Dubreuil était le fils unique d’un riche agronome de la Touraine. Après avoir brillamment passé l’épreuve du baccalauréat, il était venu à Paris où il avait poursuivi l’étude du droit, conquérant rapidement ses diplômes. Le jour même où il était reçu avocat, comme il se préparait à en écrire la bonne nouvelle au pays le télégraphe l’avait informé de la mort de son père.
Il avait songé d’abord à réaliser sa fortune, à mettre en vente ces propriétés devenues siennes et que son père faisait lui-même valoir depuis si longtemps. Mais bientôt, sur les conseils du régisseur qui avait, durant vingt ans, servi son père avec une rare fidélité, il y renonça. Oubliant, peu à peu, ses rêves d’autrefois, il s’était appliqué à l’étude de cette science si fertile de l’agronomie, et bientôt s’était fait la réputation d’un homme de grand savoir.
À trente ans, il avait épousé une des plus riches héritières de Tours, bonne et charmante créature qui fut l’ange de son foyer. Raymonde naquit l’année suivante ; et dès lors, Pierre Dubreuil se crut le plus heureux des hommes. Ce bonheur cependant ne devait pas être de longue durée. À peine un an s’était écoulé que la guerre, la fatale guerre de 1870, éclata, jetant la consternation, dès le début des hostilités, dans l’âme de tous ceux qui croyaient invincibles les armes françaises. À l’annonce de chaque nouvelle bataille, de chaque nouvel échec, Dubreuil se sentait envahir par une sourde colère ; sa femme cependant, qui savait le fervent patriotisme dont il était rempli, lui prêchait la confiance et l’espoir.
Au commencement de septembre, on apprit la capitulation de Sedan et le départ de l’empereur : Dubreuil manda son régisseur, lui donna ses instructions, lui confiant avec le soin de ses propriétés et de sa fortune, la mission de veiller sur sa femme et son enfant.
— Je ne veux point leur faire d’adieux, dit-il ; je sens trop bien, hélas ! que je ne partirais pas, et je veux être demain à l’armée. Quoi qu’il arrive en mon absence, ne prends conseil que de toi-même et fais ce que ton affection pour nous te commandera de faire.
Puis, essuyant une larme qu’il n’avait pu retenir, il avait serré la main du vieillard, avait sauté en selle et, sans oser jeter un regard derrière lui, sur cette maison où restaient seuls désormais les êtres qu’il chérissait plus que tout au monde, il était parti à franc étrier pour rejoindre l’armée de la Loire.
La guerre terminée, quand il revint à Beautaillis, Raymonde était orpheline. Sa mère n’avait pas su résister aux continuelles angoisses dont elle était assiégée. Elle était morte avant d’avoir revu son mari, en confiant son enfant aux soins vigilants de la fille du vieux régisseur.
Cet épouvantable malheur avait atterré Pierre Dubreuil. Pendant plusieurs semaines, terrassé par une fièvre aiguë, il était resté entre ia vie et la mort ; mais enfin sa robuste nature avait repris le dessus et il avait recommencé son existence d’autrefois, comprenant où était son devoir. Travailleur infatigable, il étudia durant six années les besoins et les souffrances de la petite culture, en chercha le remède et, assez riche pour dépenser sans compter, se mit à l’appliquer généreusement. Il se fit d’abord le banquier de ces pauvres gens, en instituant dans la commune où il venait d’être nommé maire, une caisse de dépôts et de prêts d’un mécanisme fort ingénieux, qui rendit de grands services et qui eut un plein succès. Il parcourut alors l’arrondissement, se prodiguant avec un rare dévoûment, prêchant les petits cultivateurs, donnant des conférences, faisant paiiout de la propagande.
À cheval dès l’aube, il parcourait ses propriétés en compagnie du fils de son ancien régisseur, un gars robuste et intelligent, qu’il avait formé lui-même et auquel il destinait la charge que la vieillesse et les fatigues avaient contraint le père à abandonner. Il inspectait les travaux, donnait des conseils, rectifiant les fautes commises, exigeant que l’on se conformât à la méthode rationnelle de culture qu’il avait inaugurée. Puis il partait pour l’une ou l’autre commune éloignée, rendant visite aux grands propriétaires, les convertissant à ses idées généreuses, prêchant sans trêve sa croisade dont la devise était : « Il faut s’entr’aider ».
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